Il est grand temps de pivoter !
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Nous vivons une période paradoxale, dont le numérique est le principal instigateur. Que vous soyez chef d'Etat ou simple citoyen, PDG de multinationale ou ouvrier, vous disposez désormais d'un accès au savoir et un droit d'expression équivalent. C'est toute la magie des nouveaux usages, qui se sont imposés en quelques années.
Pourtant, il n'y a pas de quoi être satisfait. Vous qui lisez ces lignes, vous tirez certainement parti de ces avancées, pour enrichir votre quotidien. Vous faites partie d'une minorité. Ce que nous avons su faire de la technologie ces derniers mois, c'est avant tout renforcer des commodités et accentuer la fracture désormais colossale entre deux France, deux Europe, deux planètes Terre.
Amazon, Google et Facebook sont les porte-drapeaux de cette nouvelle ère. Est-ce un aboutissement ? Absolument pas.
Ma conviction, c'est que tout se jouera dans les prochaines années autour de deux sujets. L'éducation et la santé. Les géants cités plus haut l'ont bien compris et s'y engouffrent.
Eduquer n’a jamais été aussi important
L'éducation, parce que le numérique est au cœur de nos vies et que cela requiert un apprentissage de tous les instants. Notre système éducatif est d'un autre temps. Il est admirable à bien des égards, mais incompatible avec les enjeux de notre époque. Il est incapable d'aider nos enfants à apprendre, à s'informer, se respecter et collaborer en ligne. Nous devons leur faire prendre conscience de façon pédagogique et non punitive que leurs usages récréatifs, notamment sur les réseaux sociaux, représentent l'infiniment petit, face à l'immensité du territoire numérique. En plus de préparer nos enfants à la réalité et de les aider à en tirer parti, cela permettra à coup sûr de réduire ces fractures jusqu'ici insurmontables.
L'éducation doit aussi devenir une norme transgénérationnelle. Apprendre n'a plus qu'un intérêt limité, il faut désormais apprendre à apprendre. Comprendre qu'un savoir-faire n'aura plus qu'un intérêt éphémère, puisque nous exercerons de nombreux métiers dans notre vie professionnelle, dont certains n'existent pas encore.
Vous l'aurez compris, l'éducation est pour moi le moyen d'accompagner chaque personne dans cette nouvelle ère et de réduire les fractures qui ne cessent de s'accentuer. Le numérique est aujourd'hui le problème, mais doit devenir la solution.
La santé ouvre toutes les portes
Notre bien-être passe de plus en plus par des commodités superficielles. Le plaisir de se faire livrer un repas à domicile, de pouvoir choisir en quelques secondes un film, d'avoir la possibilité de tout utiliser, sans ne rien posséder.
Cela nous réconforte, mais n'apporte concrètement rien sur la durée. Si l'on revient à la définition première de l'innovation numérique, à savoir rapprocher les gens et améliorer leur quotidien, sans doute y a-t-il mieux à faire que de leur offrir des espaces virtuels ou se divertir, se défouler, voir se diviser.
La pandémie mondiale qui sévit actuellement, nous a rappelé que notre santé est ce que nous avons de plus cher. Elle a aussi révélé les lacunes d’un système de santé, longtemps avant-gardiste, mais aujourd’hui en manque d’agilité.
Le numérique nous accompagne au quotidien, pour nous déplacer, communiquer, voyager. Il paraît essentiel qu’il devienne le moteur de nos systèmes de santé. Que nous soyons isolés géographiquement, socialement ou à cause d'une pandémie, l'accès à la médecine doit rester une évidence. Pour consulter un praticien de son domicile, recevoir un traitement ou que l'on soit, ou opérer un patient à l'autre bout du monde, nous disposons déjà d'un terreau de jeunes pousses incroyables, mais trop peu valorisées.
En seulement quelques mois, l’hexagone a perdu la course à trois innovations vitales. Celles du vaccin ARN messager, du séquençage ADN et du suivi des données. En résulte l’absence de vaccin français, le faible déploiement du test PCR sur le territoire national et l’échec dans le déploiement de l’application TousAntiCovid. Cela peut paraître anecdotique, mais ces sujets doivent devenir une priorité.
La question est simple. Devons-nous continuer à développer des commodités ou innover pour un meilleur système éducatif et sanitaire ?
Personnellement, j'ai envie de rendre service et de réduire ces fractures. J'ai d'ailleurs décidé d'y consacrer toute mon énergie à travers un projet de e-Santé ambitieux, que je rejoins et que j’aurai le plaisir de vous présenter dans quelques semaines. Ce sera aussi l’occasion de vous proposer un édito plus soutenu sur ma vision de l’écosystème santé.
D’ici là, passez un bon été et de bonnes vacances, si vous avez la chance de couper.
Take care et à la rentrée !
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Si vous me lisez depuis le lancement de ma newsletter, je vous dois des explications. Courant juillet, dans une dynamique constante de publication, je vous ai promis un édito sur la SpaceTech, puis plus rien. Entre-temps, il s'est passé deux choses :
1- L'entrepreneur qui a gentiment accepté de m’aider à solidifier mon contenu, est passé d'un statut relativement confidentiel à celui de pépite aux yeux des investisseurs. Nous retardons donc de quelques semaines cette publication pour le laisser se consacrer à l’essentiel, le passage à l’échelle de son entreprise. Une chose est sûre, ce sera une newsletter enrichissante.
2- J'ai rencontré une personne, dont le projet, cité plus haut, m'a séduit et que j'ai décidé de rejoindre. A quelques mois du lancement, cela me prend déjà beaucoup de temps et ne m’a guère laissé l’opportunité (t'en mieux me direz-vous !) de poursuivre mes publications. Je vous en parlerai en détail très vite.