Il parait qu’on en fait trop !
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Récemment, un débat sur RMC a remis une pièce dans la machine : “Est-ce qu’on en fait trop pour les parents en entreprise ?”
Apparemment, entre les jours enfants malades, le congé parental et les horaires aménagés, les parents seraient devenus des privilégiés. Presque des petits monarques de l’open space, pendant que les autres bossent dur.
Cela me remémore quelques commentaires qui reviennent assez fréquemment sous mes publications, qui répètent en boucle que les parents sont des assistés, que l’entreprise n’est pas une garderie, que si on veut voir ses enfants, il suffit de changer de boulot.
Alors, prenons quelques-unes de ces critiques et voyons ce qu’elles valent vraiment. 👇
1️⃣ "Aujourd’hui, les parents sont devenus des privilégiés en entreprise."
Ah oui ? Donc si je résume :
Gérer des nuits hachées et arriver au bureau cramé, c’est un privilège.
Jongler entre réunions et appels de la crèche, c’est un privilège.
Avoir le stress permanent de trouver une solution en cas d’imprévu, c’est un privilège.
Non, les parents ne sont pas des privilégiés. Ils sont juste plus visibles dans leurs contraintes. Contraintes qui, d’ailleurs, concernent 80% des salariés.
2️⃣ "L’entreprise, c’est pas une garderie."
100% d’accord. Ça n’est pas non plus un bar, et pourtant on organise des afterworks.
Prendre en compte la parentalité, ce n’est pas chouchouter les parents, c’est éviter qu’ils quittent l’entreprise à bout de nerfs. Parce que le jour où ils partent, la boîte perd de l’expérience, du savoir-faire, et se retrouve à recruter en urgence.
Ce n’est pas du social, c’est du business.
3️⃣ "Et les salariés sans enfants, eux, ils ont quoi ?"
Bonne question. Le but, c’est que chacun trouve son équilibre.
Personne ne dit que les parents doivent être les seuls à avoir de la flexibilité. Mais si quelqu’un prend une matinée pour voir un médecin, personne ne crie au scandale. Pourquoi ce serait différent pour s’occuper d’un enfant malade ?
L’objectif, c’est une entreprise qui s’adapte aux réalités de ses salariés, quelles qu’elles soient. Pas une guerre entre parents et non-parents.
4️⃣ "Personne ne vous a obligé à avoir des enfants"
C’est vrai, avoir un enfant est un choix. Mais il faut être cohérent :
Les entreprises ont besoin des enfants d’aujourd’hui pour avoir des salariés demain.
Un pays qui ne soutient pas la parentalité se retrouve avec une crise démographique (cf. le Japon).
Et surtout : ce n’est pas une question d’envie, c’est une question d’organisation.
Si demain, tous les parents galèrent tellement qu’ils arrêtent de bosser ou réduisent leur temps de travail, c’est toute l’économie qui trinque.
5️⃣ "Avant, on faisait sans, et tout allait bien."
J’adore celle-ci.
Avant, on bossait 60h par semaine et on mourrait à 50 ans.
Avant, on fumait au bureau et on trouvait ça normal.
Avant, on tapait sur les enfants pour les éduquer.
On peut aussi dire avant, il n’y avait pas de congé maternité ou avant, les femmes devaient quitter leur job après un bébé.
Bref, avant, on faisait surtout n’importe quoi.
Si le sujet divise, c’est parce qu’il est crucial.
Quand un débat devient aussi passionnel, c’est qu’il touche un vrai nerf. Ce n’est pas une mode, ce n’est pas un caprice. C’est une mutation du travail.
La politique de soutien de la parentalité en entreprise n’est pas un “cadeau”. C’est un enjeu économique, un levier de fidélisation, et une évolution naturelle du monde du travail.
Et devinez quoi ? Les entreprises qui l’ont compris attirent plus de talents, gardent leurs équipes plus longtemps, et performent mieux.
Et vous, vous trouvez qu’on en fait trop pour les parents en entreprise ? 💬😏