La baisse du taux de natalité est-elle liée à la qualité de vie au travail ?
La France est en plein baby crack. Avec 723 000 naissances en 2022, le pays enregistre son chiffre le plus bas depuis l’après-guerre.
Les françaises et les français seraient-ils devenus moins ouverts à la parentalité ?
Ce qui est sûr, c'est que cela inquiète aux plus hauts sommets de l'Etat.
Quand Emmanuel Macron nous parle de réarmement démographique, il encourage à concevoir plus d'enfants pour préserver l'avenir du pays. Ce jargon économique et offensif sous-entend qu'il faut augmenter la population pour assurer notre avenir, à travers un niveau de productivité suffisant, pour ne pas devenir insignifiant à l'échelle internationale.
Le travail serait donc la clé d'une société pérenne et durable.
Paradoxalement, le travail, central dans nos vies, est l'un des principaux responsables de cette baisse de naissances.
Le monde professionnel a grandement influencé la parentalité, notamment par le prisme du temps de travail. Les femmes, de plus en plus présentes sur le marché de l’emploi, ont modifié la dynamique familiale.
Cette évolution est nécessaire, mais elle a un prix. Le temps consacré à la famille diminue.
La durée hebdomadaire du travail, bien que réduite par des lois, est repartie à la hausse depuis 2002. La pression au travail s’intensifie également, avec 35% des salariés en état de burn-out en 2022. L’épuisement professionnel grignote le temps et l’énergie pour la vie de famille.
Partant de ce constat, comment motiver les générations actuelles et futures à sauter le pas ? Je suis un jeune père épanoui, mais j’entends les arguments des couples sceptiques quant à l’idée de créer une famille. C’est souvent pour éviter de vivre une nouvelle forme de précarité, que les hommes et les femmes sont moins motivés à faire des enfants.
La flexibilité du travail, notamment via le télétravail, est perçue comme une solution pour mieux équilibrer vie professionnelle et vie parentale. Pourtant, le sentiment d’une conciliation difficile entre travail et parentalité s’intensifie, particulièrement chez les travailleurs avec des enfants.
Par ailleurs, la flexibilité n’est pas accessible à tous. Il devient donc impératif de repenser l’organisation des entreprises quelle que soit la nature de ses métiers.
Les entreprises (et l’Etat) ont tout à gagner en favorisant un meilleur équilibre de leurs employés.
Les politiques familiales améliorent le moral et la productivité des salariés, et peuvent contribuer à une meilleure attraction et fidélisation des talents. Les secteurs les moins flexibles en termes d’organisation du travail, comme la santé et le transport, sont aussi ceux qui rencontrent les plus grandes difficultés à recruter et fidéliser leurs employés.
Il est peut-être temps de reconsidérer la notion de travail. Celui-ci ne devrait pas être seulement une activité économique, mais aussi une contribution à un bien commun, équilibrant nos rôles d’employés et de citoyens. Dans ce contexte, repenser le travail n’est pas seulement une question de politique ou d’économie, mais une question de société, touchant au cœur même de notre conception de la vie, du travail et de la famille.
Si l’ambition de la nation est d’augmenter sa natalité, il n’y a pas de secret. Il faut d’abord commencer par encourager les entreprises à accélérer leur transformation et adopter une politique familiale à la hauteur de l’enjeu.
Il y a 13 millions de parents avec un emploi et au moins un enfant à charge en France. Ils sont 75% à considérer qu'allié la vie de famille et la vie professionnelle est difficile.
Commençons par considérer qu’il y a autant de parents que de problématiques et donnons leur les outils nécessaires pour trouver individuellement leur équilibre. C’est une fois que les résultats seront réels et sérieux que les couples sans enfants, de plus en plus nombreux, changeront peut-être d’avis.
Débloquons aussi les freins économiques au désir d'enfant. Au-delà des craintes quant à l’équilibre de vie, ce qui inquiète le plus les français, c’est la perte de pouvoir d’achat. Pour ne plus entendre qu’un enfant "ça coûte cher, donc ça dégrade le niveau de vie !”, l'entreprise, en plus d’offrir de la flexibilité, peut aussi offrir du pouvoir d’achat aux parents. Le salaire est la base légale, mais il est possible d’aller plus loin.
C’est pour cela que nous avons créé Bampa : redonner confiance et du pouvoir d’achat aux parents.
Si comme moi (et notre Président), vous pensez que la parentalité doit-être soutenue, alors passez à l’action et parlons-nous ! 💌
ps : nous venons de sortir notre nouveau site bampa.care ! Preneur de vos retours. 🙏