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Cette édition est un peu spéciale puisque je vais vous parler d’un secteur qui me passionne, mais surtout, sur lequel je suis pleinement impliqué depuis quelques semaines. Je prendrai le temps de vous partager ma vision de cette industrie la semaine prochaine, en attendant, bonne lecture !
Ces dix dernières années, passées à observer et accompagner l’éclosion de notre écosystème de startups, me donnent aujourd’hui envie de m’impliquer de façon plus concrète.
Le champ des possibles est quasi infini. Créer une boîte, coacher, financer ?
Se pose aussi la question du secteur vers lequel se tourner. Conserver un regard et une implication généraliste ou se spécialiser ?
Difficile de choisir et d’ailleurs pourquoi choisir et s’enfermer ?
Ces longs mois (en réalité, c’est passé beaucoup trop vite) ont été l’occasion de rencontrer un paquet de monde et d’initier tout autant de conversations, menant parfois à des réflexions et propositions.
C’est au moment où tout me paraissait relativement flou, que les opportunités se multipliaient et partaient (je dois l’avouer) dans tous les sens, que l’horizon finit par s'éclaircir.
Le point commun à tous ses échanges se résume à un mot : pandémie. Que l’amorce soit économique, sociologique, environnementale ou même géopolitique, tout nous ramène à cette nouvelle norme : la vie en période de pandémie.
Qu’importent les opinions. Que les pandémies mondiales deviennent la norme ou pas, que les changements qu’elles induisent à court-terme dans notre façon de travailler, consommer et festoyer soient durables ou non. Le constat reste le même : noyés dans un quotidien d’innovations superficielles, nous avions jusqu’ici perdu de vue l'essentiel, notre santé.
Comment expliquer que nous avons su innover aussi rapidement et bouleverser nos modes de vies, pour nous adapter à ce climat hostile, tandis-que l’espérance de vie stagne, voire baisse, dans certains pays et que se développent des maladies contemporaines touchant à notre santé mentale et physique. Cela s’explique selon moi de deux façons :
- Les capitaux, indispensables pour financer des innovations de rupture, se sont tournés en grande partie vers des commodités, source de plus-values immédiates.
- L’innovation dans la santé requiert une quantité démultipliée de ressources. Plus de temps, plus d’argent avec une garantie de succès à l’arrivée bien moindre qu’ailleurs.
Un constat qui n’est pas acceptable. D’autant que la pandémie ne s’est pas limitée à détruire directement la vie de millions de personnes via le virus et ses variants, elle a contribué à dégrader la santé de milliards de personnes.
L’isolement est devenu l’un des enjeux de notre époque. Il prend de multiples formes. L’âge est le premier facteur d’isolement. La géographie en est un autre. Les épidémies et autres catastrophes naturelles vont hélas occuper une place conséquente dans cette liste. L’isolement nuit gravement à notre santé. Notamment notre santé mentale. C’est l’un des maux contemporains qui, selon l’OMS, crée chez une personne sur sept dans le monde, des troubles psychiques. Bref, je m’éparpille, mais vous l’aurez compris, s’il y a un secteur où tout est à construire, c’est bien celui de la santé.
C’est à ce moment là que je rencontre Agnès De Leersnyder, depuis quelques semaines à la tête d’un projet très ambitieux dont la vocation est … de faire émerger des champions européens de le e-Santé et de fédérer un secteur jusqu’ici fragmenté.
Quelques jours plus tard, Emmanuel Macron annonce un plan de 7 milliards d’euros pour la recherche et l’innovation dans la santé, conscient du besoin d’accélérer la transformation de cette industrie. Aparté, il faut avouer qu’en seulement quelques mois, l’hexagone a perdu la course à trois innovations vitales. Celles du vaccin ARN messager, du séquençage ADN et du suivi des données. Ce qui a mené à l’absence de vaccin français, le faible déploiement du test PCR sur le territoire national et l’échec dans le déploiement de l’application TousAntiCovid.
Tout s’est passé très vite, mais vous connaissez la suite. Emballé par l’idée, j’ai décidé de rejoindre cette aventure naissante, baptisée Future4Care.
Mais c’est quoi Future4Care ?
Avec Future4Care, nous avons pour ambition d’accélérer le développement de solutions de e-santé, jusqu’à leur mise sur le marché. Nous regardons surtout les jeunes pousses qui ont passé la phase d’amorçage et sont en quête d’un passage à l’échelle. Conscients des enjeux de souveraineté sanitaire, nous avons décidé de nous concentrer exclusivement (dans un premier temps) sur des entreprises européennes.
C’est ainsi que nous lancerons fin d’année un accélérateur construit autour de deux plateformes. Une plateforme physique qui n’est autre qu’un campus de 6.400m2 situé à Paris. Un bâtiment que j’ai vraiment hâte de vous dévoiler et sur lequel je prendrai plaisir à vous accueillir. A terme, ce sont 100 startups qui seront accélérées en simultané. Autant vous dire que nous avons énormément de boulot qui nous attend, pour tenir cet objectif. Qu’est-ce qui fait que ce lieu sera inédit ? Sa configuration, mais surtout les expériences qui y seront proposées. Je ne m’étale pas dessus ici, nous en reparlerons dans quelques semaines.
La plateforme numérique, elle, ne sera pas une simple vitrine, mais bien un jumeau du programme d’accélération que nous proposerons à nos jeunes pousses et une mine d’information et d’opportunités pour nos partenaires. De longs mois de travail nous permettront de dévoiler progressivement cet espace virtuel.
Ce que nous avons à cœur d'apporter, ce sont des connaissances bien sûr, mais aussi un réseau et des outils inaccessibles ailleurs. Car il y a bien d’autres structures déjà en place et qui font un travail de grande qualité. Leur approche est complémentaire à la nôtre et j’espère que nous aurons le plaisir de travailler ensemble. D’ailleurs, si vous lisez ces lignes et que vous êtes l’un de ces acteurs, écrivez-moi, nous avons des choses à nous dire et des ponts à créer.
Fédérer est notre maître-mot. Notre vocation est aussi de connecter l’ensemble de l’écosystème santé composé d’industriels, hôpitaux et structures de soins, associations de patients, académiques, écoles, universités et autres professionnels de santé, avec au cœur les startups. Quinze industriels rejoindront d’ailleurs Future4Care d’ici 2022.
Le projet est ambitieux et n’aurait jamais vu le jour sans l’initiative de quatre multinationales qui ont décidé, non seulement de financer l’ensemble du projet, mais aussi d’y allouer de leur temps. Il s’agit de Sanofi, Orange, Capgemini et Generali. Je remercie d’ailleurs toutes les personnes qui travaillent pour nos actionnaires et nous accordent de leur temps et de précieux conseils au quotidien. Sans eux, il aurait clairement été impossible de vous proposer en fin d’année, le fruit d’un travail qui aurait certainement pris plusieurs années, si nous nous étions lancés seuls.
Après plus de six années à vivre une aventure entrepreneuriale forte, je suis ravi de me consacrer à ce nouveau projet. Je retrouve les joies d’un lancement, avec le recrutement de nouveaux talents, les zigzagues permanents d’une problématique à une autre et surtout le luxe de pouvoir façonner ce projet à notre image.
Merci pour ta conviction Agnès, Sylvain pour la connexion et à toutes les personnes avec qui je travaille déjà de près ou de loin, pour leur confiance. Hâte de vous présenter le lieu, le programme et l’équipe dans les prochaines semaines.
Pour conclure ces quelques lignes, je me dois de vous proposer un bon vieux “call-to-action” et vous indiquer que si vous êtes une jeune entreprise et que vous souhaitez nous rejoindre, vous pouvez candidater ici et évidemment m’écrire directement. Si vous êtes un acteur de l’écosystème et que vous êtes intéressé par le projet, vous savez également où me trouver.
Impatient de vous lire.
A bientôt !