Vers un congé parental multigénérationnel ? 🤨
Oui, vous avez bien lu. Non, ce n’est pas une blague.
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Il y a 6 mois, je partageais l'idée de suspendre le congé maternité. Le but n'était évidemment pas de revenir un siècle en arrière et d’imposer aux femmes un retour immédiat au travail après leur accouchement, mais de redéfinir notre approche du congé parental. Un congé unique, partagé, qui inclut les deux parents, afin de permettre une véritable égalité dans la prise en charge de l’enfant.
Ce débat s'inscrit dans le cadre des réflexions actuelles du gouvernement français, qui envisage de refondre son congé parental. 6 mois plus tard, les choses semblent d'ailleurs stagner.
Pendant ce temps, la Suède fait encore un pas en avant et vient d'annoncer la possibilité pour les grands-parents de prendre un congé parental.
Imaginez un instant toute la famille impliquée pour offrir aux enfants un départ dans la vie équilibré et serein. Ce modèle ne dissocie plus seulement les parents, il inclut les générations précédentes dans le soutien aux jeunes familles. Il ne s'agit plus uniquement de soulager la charge des jeunes parents, mais de tisser des liens encore plus forts entre générations, de renforcer ce filet de sécurité affectif et logistique que peut représenter la famille élargie.
Dans nos sociétés modernes, où les familles sont souvent dispersées et les rythmes de travail particulièrement intenses, une telle mesure pourrait apporter un soutien concret. Il ne s'agit pas simplement de donner plus de jours de congé, mais de reconnaître le rôle des grands-parents et de valoriser leur contribution à l'éducation des enfants. Cela pourrait aussi apporter des bienfaits du côté des grands-parents eux-mêmes, en leur permettant de s'investir davantage, de créer des liens précieux avec leurs petits-enfants, et même de contribuer activement à réduire le fossé générationnel.
Évidemment, le congé prénatal des mères doit rester en place pour préserver leur santé et celle de leur bébé. Mais au-delà, pourquoi ne pas envisager un système qui prend en compte chaque schéma familial et où les proches peuvent réellement contribuer à cette aventure ? Pour les familles monoparentales, pour les couples où l'un des parents ne peut pas prendre un congé prolongé, ou encore pour des familles recomposées, l'implication des grands-parents pourrait faire toute la différence.
On cite souvent les pays scandinaves pour la durée de leur congé parental. Mais encore une fois, c'est l'aspect paritaire et maintenant multigénérationnel de ces politiques qui est le plus inspirant.
Ne pourrions-nous pas envisager un congé réellement inclusif, qui prenne en compte toutes les dynamiques familiales, qui permette à chacun de trouver sa place dans l'accompagnement des plus jeunes ? Après tout, un enfant grandit entouré de tout un village, et ce village est fait de parents, de grands-parents, et parfois d'autres membres de la famille qui veulent jouer un rôle actif.
En France, pourrions-nous oser un tel modèle ?
Ce serait une vraie manière de renforcer la solidarité intergénérationnelle tout en soutenant réellement les familles. Et cela ne se limite pas aux seules questions économiques ou pratiques. Il s'agit aussi de créer une société où le soin, l'attention et l'éducation des enfants sont une responsabilité partagée, valorisée par tous, au-delà des simples parents.
Et si ce modèle devenait un levier de bien-être pour tous ? Une opportunité de repenser les liens familiaux, de retisser des solidarités souvent malmenées par le rythme de la vie moderne. Ce serait aussi une réponse à la solitude croissante des aînés, une chance pour eux de retrouver un rôle actif et valorisé.
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